… pour en finir avec la génération “dépêches toi !
Les 28 et 29 novembre prochain, se dérouleront à Strasbourg les Temporelles 2024, journées annuelles du réseau, sur le thème « Prendre soin de soi, prendre soin des autres – vers un droit au(x) temps en Europe ». Le temps des enfants sera abordé lors de ces journées, en particulier avec Anne Jeger, spécialiste du sujet qui viendra témoigner.
On parle beaucoup du burn-out chez les adultes, mais on commence aussi à se poser la question quand celui-ci touche les enfants. En effet, face à une offre d’activités, voir de suractivités, pléthorique et alléchante, les enfants ne sont-ils pas en ligne de mire d’un temps très, voir trop rempli ?
Une activité hebdomadaire, c’est bien. Trois ou quatre, c’est trop dans la plupart des cas
Anne Jeger, psychologue clinicienne, nous en parle. Cette quête de suractivités, pour que l’enfant soit toujours au top, ne répond-elle pas à la quête de perfection des parents, alors que d’après elle, ces activités extra-scolaires doivent rester du domaine du plaisir, un moyen de s’épanouir pour l’enfant ? Certes, les activités extra-scolaires offrent des avantages importants pour l’enfant, et peuvent être l’occasion de découvertes, mais il y a aussi le revers de la médaille. Après 7h de concentration à l’école, enchainer sur un rythme infernal risque d’entrainer chez l’enfant de nombreux symptômes (…). Lire la suite dans le magazine suisse l’Illustré
Beaucoup arrivent exténués dans mon cabinet, tellement fatigués que certains s’allongent et parlent couchés au sol
Ainsi témoigne Aline Nativel Id Hammou, psychologue. Elle a créé depuis 2015, un cabinet spécialisé dans le burn-out familial ; elle y reçoit des parents épuisés et des enfants surmenés par des emplois du temps surchargés. Pour eux, le premier signe, c’est la fatigue, puis le manque de concentration, des notes qui dégringolent, puis le moral qui s’égratigne.
Les enfants explosent, ajoute Beatrice Milletre, docteur en psychologie, et auteure de « Le burn-out des enfants », Payot, 2016. Lire la suite dans l’article très complet que consacre Le Figaro sur ce sujet
la charge mentale des femmes n’est pas près de s’alléger
Nous dit Jessica Pothet, sociologue et maitresse de conférence à l’Université Lyon2 et auteure de nombreux ouvrages sur la famille. Ses recherches croisent la sociologie de la famille, de l’éducation et celle de l’action publique, notamment pour analyser les recompositions du travail parental et la manière dont les institutions s’en saisissent. Ses recherches visent à penser les liens existants entre le niveau politique, celui des dispositifs et celui des publics touchés par ces politiques. Elle a aussi publié sur le thème des familles monoparentales, non suffisamment prises en compte dans les dispositifs d’accompagnement des parents ; à découvrir ICI
En 2024, elle publie l’ouvrage « Parentalités incertaines » aux Presses Universitaires de Rennes (PUR) qui propose une analyse des politiques et dispositifs de soutien à la parentalité en France. En savoir plus ICI