Le mois d’avril 2015 a vu la naissance du petit dernier de la famille des bureaux des temps français. Quel rôle l’association Tempo territorial a-t-elle joué dans cette création ? Zoom sur la genèse du bureau des temps de la MEL.
Depuis 2010 plusieurs démarches stratégiques métropolitaines avaient intégré la logique temporelle (le Plan de Déplacements Urbains 2010>2020, la Délibération Cadre Développement Durable, le plan d’actions pour l’égalité des femmes et des hommes, le projet d’aménagement et de développement durable du territoire du SCOT).
Au sein des services, la question des temps était étudiée depuis 2008 avec la participation au groupe de travail « Temps Territoire Développement Durable » animé par la Région Nord-Pas de Calais, l’accompagnement du Conseil de développement et de sa contribution « temps de la ville, temps de la vie » et la veille active des publications sur le sujet dont celles de l’association Tempo territorial.
Le premier rôle qu’a joué Tempo fut donc de mettre à disposition une littérature riche et concrète qui a fortement outillé les réflexions techniques et politiques sur le sujet. Parmi elles, le dossier de capitalisation des actions engagées paru en 2007 puis mis à jour en 2013 fut une source précieuse d’exemples de ce que pouvait signifier une politique d’aménagement des temps pour une collectivité comme la MEL. Le guide méthodologique « rythmes de vie et organisation du territoire. Quelles tensions ? Quelles médiations ? Quelles politiques publiques mettre en œuvre ? » fut également déterminant pour la conception de la méthodologie du diagnostic temporel de notre territoire.
En octobre 2013, avec l’adoption du Plan Climat Energies Territorial (PCET), la politique des temps de la ville a été officiellement lancée. A ce moment clé, la tenue des temporelles les 17 et 18 octobre 2013 permit d’échanger avec les autres bureaux des temps français et d’approfondir certaines questions « de vive voix ». Ce fut aussi le lieu de prises de contacts pour des échanges de pratiques bilatéraux ultérieurs.
En complément de ce rendez-vous annuel du réseau, la formation « Appréhender les enjeux temporels et initier une politique temporelle territoriale » opérée par l’association AIDER pour Tempo territorial a été décisive. Spécifiquement conçue pour accompagner les territoires elle a permis d’enrichir la conception de notre diagnostic temporel de territoire.
Celui-ci fut lancé au début de l’année 2014 pour déterminer l’orientation de la politique métropolitaine des temps de la ville et proposer les modalités de déploiement de celle-ci.
Les conclusions du diagnostic conjuguées à l’étude comparée des bureaux des temps français et à la contribution du Conseil de développement ont permis de dégager des propositions pour mettre en œuvre concrètement la politique métropolitaine d’aménagement des temps de la ville à travers la création du bureau des temps en avril 2015.
Trois personnes œuvrent aujourd’hui à la politique métropolitaine d’aménagement des temps de la ville au sein du bureau des temps qui s’intègre à la délégation de Christiane Bouchart, vice-présidente en charge du Développement durable et du Plan Climat.
Acculturation, sensibilisation et accompagnement, voici les trois rôles principaux qu’a joué Tempo territorial à l’occasion de la construction du bureau des temps de la MEL. Gageons que l’association continuera à mettre le pied à l’étrier d’autres collectivités en sensibilisant leurs élus et en outillant leurs techniciens en poursuivant le travail précieux de capitalisation d’expériences et d’exploration des nouveaux enjeux des temps de la ville. La MEL poursuivra quant à elle sa collaboration avec l’association pour l’enrichir à son tour des pratiques et des projets propres à son territoire.