Bruno Villalba est professeur de science politique à AgroParisTech et membre du laboratoire Printemps (CNRS UMR 8085). Il dirige le master Gouvernance de la transition écologie et société, Paris-Saclay/AgroParisTech. Ses recherches portent sur la théorie politique environnementale, notamment à partir d’une analyse de la capacité du système démocratique à reformuler son projet à partir des contraintes environnementales.
C’est à lui que revenait la lourde charge d’introduire les Temporelles 2021 sur le thème “la transition écologique, une question de temps ?” mais aussi d’en assurer la conclusion qui se voulait synthétique, en s’appuyant sur les messages forts des intervenants lors de ces deux journées.
L’objectif de ces rencontres était de travailler sur une conciliation contradictoire : comment, dans le même mouvement, à la fois accélérer et ralentir ? D’autant plus que le principal ressort de cette conciliation est la relation d’égalité entre les individus, qui valorise la question des conditions dignes de vie.
Ce qui n’est déjà pas simple et pas nouveau, comme l’a rappelé Edmond Hervé.
Dans cette optique, la vision du temps de l’égalité est perçue comme une situation qu’on va pouvoir négocier continuellement. Mais la conciliation est encore plus compliquée lorsqu’on la
contextualise au regard de la situation écologique catastrophique. Le temps disponible se trouve ainsi brutalement réduit : on passe de la continuité au délai. La question de l’accélération et du ralentissement prend alors une autre dimension dès lors que l’on considère que nous
n’avons plus autant de temps que nous l’envisagions pour régler les principaux problèmes sociaux et écologiques.
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