Une série d’articles et de sujets à découvrir lors des Temporelles 2023 à Lyon
Vincent Cocquebert est journaliste et essayiste. Sa spécialité : observer la société ! Son premier ouvrage était consacré au générationnel.
Depuis, il a développé dans son livre paru en 2021, « la civilisation du cocon » la théorie selon laquelle notre civilisation serait en proie à un nouveau mal : le repli sur soi. Une tendance à se recroqueviller qui ne se limite pas seulement à cultiver entre quatre murs l’art du cocooning devant Netflix, mais qui se traduit aussi par un isolement psychique volontaire qui touche toutes les classes de la société. En lire plus sur cet ouvrage sur le site Alterechos ou dans cet article paru sur adn.eu
Il revient dans l’actualité en ce moment ; difficile d’échapper à ses interviews dans les médias, puisque qu’il vient de publier un nouvel ouvrage. Qu’il s’agisse de celui-ci, “Uniques au monde, de l’invention à soi à la fin de l’autre”, ou du précédent, “La civilisation du cocon, pour en finir avec la tentation du repli sur soi”, il est devenu le chroniqueur de ce qu’il appelle “l’ère de l’egocène”
Nous accueillerons avec plaisir Vincent Cocquebert lors des Temporelles 2023, dans le temps consacré à « l’équilibre entre temps pour soi et temps pour les autres – repli sur soi vs soutien ? ». Il nous expliquera que, certes, aujourd’hui on parle beaucoup de « faire commun » mais qu’au niveau individuel, il y a un blocage avec un vrai besoin d’une prise de conscience individuelle pour faire commun, avec la nécessité de prendre des risques, se mettre dans des situations d’incertitudes ou d’inconfort et aller à la rencontre des personnes pour élargir notre empathie.
Un récent article de Usbek et Rica lui donne la parole.
“Dans son essai « Uniques au monde. De l’invention de soi à la fin de l’autre » paru le 20 octobre aux éditions Arkhê, le journaliste Vincent Cocquebert décrit une société toujours plus égocentrée, qui n’en finit pas de fantasmer le monde à son image. Au risque de rendre les individus inaptes à créer du commun.
Quand on lui demande si « la fin de l’autre » est proche, Vincent Cocquebert nous répond que « Si la civilisation du cocon nous pousse à chercher le confort et la sécurité partout, celle du sur-mesure nous incite à cultiver le même, à désirer quelque chose qui est de l’ordre du miroir permanent. Ces deux mécanismes nous éloignent de plus en plus de l’altérité, et nous font percevoir l’extérieur comme de plus en plus dur, et l’autre comme de plus en plus lointain et étranger à nous-mêmes.
L’empathie que nous ressentons pour les autres n’est pas forcément en baisse mais elle est de plus en plus sélective dans le sens où l’on va de plus en plus choisir qui va pouvoir bénéficier de notre empathie.”
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