Les 28 et 29 novembre prochain, se dérouleront à Strasbourg les Temporelles 2024, journées annuelles du réseau, sur le thème « Prendre soin de soi, prendre soin des autres – vers un droit au(x) temps en Europe ». Le temps du soin, comme la question des aidants, sujets essentiels au cœur de notre société pixellisée, seront au cœur des débats d’autant que l’actualité met le sujet à sa «Une ».
il est impératif que toute la société se rende compte de l’existence des aidants
D’abord, avec la parution d’un essai « Aidants, ces invisibles » par Hélène Rossinot, médecin spécialiste en santé publique et médecine sociale. Cet essai fait suite à sa thèse, et à d’autres ouvrages, et permet de mettre en visibilité les aidants dans l’espace public, eux qui œuvrent souvent dans l’intime.
Il n’y a pas de portrait-robot de l’aidant, dit-elle. Ils sont méconnus du système, mais ils sont essentiels aux soins ! Les femmes sont sur-représentées, et cela a bien souvent un impact sur leur carrière et leur promotion. Même si quelques avancées législatives ont vu le jour ces dernières années, tel le « congé proche aidant », elles sont encore bien trop limitées vis-à-vis des réels besoins (…) Lire la suite ICI
« Aidants, ces invisibles », 2019, Editions de l’Observatoire/ Humensis
Ensuite, avec le « congé proche aidant » et ses nouveautés. L’allocation, AJPA, pourra être dès 2025, portée au-delà des 66 jours actuels, mais uniquement pour apporter son aide à un autre proche. Pour l’UNSA, les aidants, qui sont pour moitié des actifs, doivent pouvoir bénéficier de d’avantage de droits pour pouvoir concilier travail, vie personnelle mais aussi lutter contre la désinsertion professionnelle. Un statut juridique unique du proche aidant qui ne soit pas tributaire de la situation du proche aidé serait une avancée notable. (…) Lire l’article ICI
L’article rappelle une récente saisine du CESE, « Soutenir l’autonomie : besoins et financements » et la nécessité d’une loi à horizon 2030 afin de soulager et de professionnaliser le secteur des soins aux proches. Lire le texte du CESE ICI
Y a un truc à faire pour offrir du temps aux aidants !
Bien sûr, et même si ce n’est pas suffisant, des initiatives locales fleurissent sur de nombreux territoires. Ainsi à Lyon, une association, « La pause Brindille » a créé la première ligne d’écoute pour les jeunes aidants, qui se veut un soutien crucial pour ceux-ci. Estimés à 1 million en France, ils ne sont que peu reconnus et accompagnés malgré le rôle essentiel qu’ils jouent. Les impacts de cette situation sur leur propre santé physique et mentale, leur vie scolaire et sociale, sont importants et durables : isolement, épuisement, dépressions, difficultés voire décrochage scolaire… Cette écoute, gratuite et anonyme, est un réel appui pour eux. En savoir plus ICI
Les communes rurales ne sont pas en reste, tel l’exemple de la Plateforme d’accompagnement et de répit pour les aidants, de Bologne en Haute-Marne qui propose par exemple, des « respirations mensuelles pour les proches aidants ». Un temps pour soi, pour souffler, et oublier un quotidien dur. Un projet initié de façon quasi spontanée et au départ quasi artisanal ! Depuis la plateforme s’est étoffée avec un lieu dédié et propose des journées de respiration créatives de tous ordres. (…). En savoir plus ICI
Un paradoxe à traiter : 1 aidant sur 3 ne se reconnait pas comme tel
Même si la prise de conscience de « l’aidance » progresse dans notre société, un aidant sur 3 ignore qu’il remplit ce rôle et se décrit plutôt comme « frère, sœur, mère, .. » ; Ils estiment qu’ils font « leur devoir » au risque de s’épuiser, faute de demander de l’aide. Il leur faut du temps pour « interioriser » cette situation, par pudeur, pour garder ce sujet comme intime, ou par peur d’être stigmatisé ; (…) Lire l’intégralité de l’article ICI
