Le réseau Tempo se félicite de la proposition du GART (groupement des autorités responsables de transport)
qui a présenté le 4 avril l’ensemble de ses propositions pour la mobilité dans la perspective de l’élection présidentielle. Parmi ces 7 propositions, l’une d’entre elles propose la création de bureaux des temps et d’engager une réflexion globale sur les horaires et les usages.
Pourquoi c’est utile ?
Mieux saisir les besoins et les enjeux spatiaux et temporels des transports dans les territoires implique de placer la mobilité au cœur des politiques publiques. Les horaires et les temps de transport sont, en effet, la conséquence directe de nos autres activités : professionnelles, scolaires, personnelles, sociales… Une organisation optimale des mobilités passe donc par une réflexion
et une action coordonnée sur les rythmes sociaux, associant administrations, établissements scolaires et d’enseignement, acteurs économiques et Autorités Organisatrices de Mobilité.
La création d’un « bureau des temps » à l’échelle nationale, déconcentré à l’échelle départementale ou régionale, aurait pour objectif de travailler collectivement à l’optimisation de ces rythmes.
Cela permettrait de lisser la fréquentation des transports et des réseaux routiers sur la journée, d’optimiser les ressources humaines et matérielles, et d’améliorer les problèmes de congestion urbaine par des solutions de mobilité partagées, efficientes
et accessibles à tous.
Pourquoi c’est possible ?
La crise sanitaire a bouleversé notre rapport à la distance et au temps, nos habitudes de vie, de travail et de consommation,
nos besoins de mobilités. C’est l’occasion de penser ensemble toutes les politiques publiques qui impactent nos emplois du
temps.
Le GART, porte-parole des AOM, propose qu’un comité de liaison interministériel soit mis en place pour traiter les mobilités du quotidien de manière globale et à l’échelle nationale, dans leur articulation avec les autres politiques publiques (Éducation nationale, Enseignement supérieur, Santé, Emploi, Aménagement du territoire, Économie et commerce, …).
Au niveau local le dialogue pourra s’établir entre les AOM réunies au sein des bassins de mobilités, ainsi que dans le
cadre des comités de partenaires. Sur le modèle des expérimentations déjà menées en Italie et dans quelques agglomérations françaises, il s’agit de définir les besoins et les solutions directement auprès des usagers, en lien avec les employeurs
– publics et privés –, les services publics – nationaux et locaux – et les acteurs économiques du territoire.
L’un des objectifs premiers sera de recueillir de la donnée afin d’avoir une vision fine des usages temporels et d’alimenter une vision plus fine entre demande et offre de mobilité.
En savoir plus : https://www.gart.org/actualite/proposition-du-gart-creer-un-bureau-des-temps-et-engager-une-reflexion-globale-sur-les-horaires-et-les-usages/
Lire les 7 propositions :