Retrouvez ci dessous les enregistrements des webinaires du 11 mai et 18 mai
A l’Université aussi, le temps fait son œuvre et, plus que jamais avec la crise sanitaire, il est nécessaire d’intégrer les questions du temps dans la politique de la vie étudiante. La prise en compte de l’organisation du temps étudiant conditionne en effet, la réussite des études mais aussi les formes d’engagement citoyen, et les possibilités d’intégration des étudiant.e.s dans leur ville universitaire.
Les échanges ont porté sur les formes de l’engagement étudiant, sur les conditions de vie, de travail et d’études des étudiant.e.s salarié.e.s, sur l’accès aux équipements et aux ressources présentes en dehors des campus, dans les villes où les étudiant.e.s passent plusieurs années de leur jeunesse, sur les possibilités de mutualisations des espaces universitaires pour faire face aux contraintes d’organisation temporelle quand les effectifs croissent. L’accent a aussi été porté sur les effets psychologiques sur les étudiants.
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« Le temps de l’engagement : temps libre, construction, émancipation ? »
Quelle organisation temporelle des campus et des territoires pour permettre aux étudiants de s’engager? Par engagement, il faut entendre engagement associatif, dans la ville ou simplement sur le campus, mais également l’engagement politique des étudiants au sein des différentes instances universitaires. Retrouvez dans l’enregistrement les propos tenus par :
– Claire Thoury, ancienne directrice générale du réseau ANIMAFAC, auteure d’une thèse sur l’engagement des étudiants qui décrit les raisons de l’engagement des étudiants.
– Des participants du réseau R2VE, qui fédère des responsables « vie étudiante » des universités sur l’ensemble du territoire ; ainsi trois témoignages ( Lille, Poitiers, Avignon) permettront d’évaluer les pratiques des services dédiés à l’engagement des étudiants et leurs organisations sous le prisme du temps.
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« Etudiants salariés, quelles contraintes et quels effets ?»
retrouvez ici l’enregistrement du webinaire
Avant la pandémie, près d’un étudiant sur deux environ travaillait tout en poursuivant ses études (Observatoire de la Vie Etudiante). Si on met de côté les stages et formations en alternance, les raisons financières expliquaient presque toujours la recherche d’une activité salariée en parallèle des études. En raison de la précarisation des étudiants, il est probable que le besoin de travailler s’accentue encore à l’avenir. Or, travailler pendant ses études n’est pas neutre : l’exercice d’une activité salariée peut compliquer la réussite des études. A l’inverse, ces activités rémunérées peuvent participer à la professionnalisation des étudiants, tel est le propos de Catherine Béduwé, ingénieure de recherche (TSM Research, UMR5303 CNRS – Université Toulouse 1 Capitole) sur les liens entre activité salariée / réussite des études / professionnalisation.
Depuis 4-5 ans, l’emploi étudiant est concerné par le phénomène d’ubérisation. Des start-ups mettent en relation, via des plateformes numériques, des entreprises et des étudiants pour des petits boulots. Ce type d’emploi répond à certains besoins, en particulier la flexibilité, mais n’est pas sans risque. Marie Trespeuch et Elise Verley, sociologues (Sorbonne-Université) présentent les résultats de leur enquête sur le sujet et évoqueront également les effets de la pandémie sur ce type d’activité.
L’actualité, c’est aussi les effets psychologiques catastrophiques de la crise sur les étudiants, présentés dans le travail de Caroline Januel , consultante en prospective, pour la Metropole de Lyon, sur le mal-être étudiant, une dimension susceptible d’influencer le rapport aux études et le rapport au travail des étudiants, à lire ICI
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« Campus et territoires, des espaces à partager »
Les campus et leurs territoires d’implantation ne vivent pas forcément au même rythme. Quels liens, quelles tensions, quelle coordination existent entre ces temporalités différentes ? Ce webinaire s’intéressera aux enjeux temporels partagés entre collectivités et campus : comment les rythmes de la vie étudiante et de l’université s’articulent pour offrir aux étudiants de bonnes conditions de vie et d’étude ? Comment travaillent-ils ensemble pour mutualiser les services et les espaces au bénéfice des étudiants mais aussi des habitants sur d’autres temporalités? Dans ce contexte de crise sanitaire qui a bouleversé l’organisation des campus, comment les territoires se sont-ils adaptés et quels seront les impacts de ces changements ?
Avec la participation de Hélène Dang Vu (urbaniste, enseignant-Chercheur à Marne La Vallée), Sophie Deraeve (Cheffe de projet CY Campus international) et Bastien Bernala (Vice-Président de l’AVUF – Associations des Villes Universitaires de France)
télécharger le document présenté par Hèlene Dang Vu